À la Une de l’actualité, l’expulsion des Guinéens au Sénégal

« Le samedi 10 juin dernier, le ministre des Affaires étrangères nous informait de l’expulsion de plusieurs Guinéens au Sénégal. Ils sont accusés d’avoir participé aux récentes manifestations à la suite de la condamnation de Ousmane Sonko. » pointe Guineenews.org. « Contrairement à cette première information sur le motif d’expulsion de nos compatriotes, la rédaction de Guineenews s’est intéressée sur le sujet pour comprendre le fonds de cette actualité qui défraie la chronique. ».

« Selon plusieurs sources basées au Sénégal, interrogé par Guineenews, ces expulsions font suite à un contrôle de pièces d’identité dans la capitale Dakar. Ceux qui ne possèdent pas ont été embarqués pour la gendarmerie de Ouakam. Les Guinéens ne sont pas les seuls dans le viseur des autorités sénégalaises. Plusieurs autres nationalités y sont concernées. » S’exclame le premier quotidien électronique en Guinée dans un article dans lequel Guineenews a donné la parole à plusieurs personnes en situation d’expulsion.

Macky Sall adopte-t-il la xénophobie après les manifestations de ces derniers jours ?

C’est en tout cas l’attitude que dénonce Ledjely.com à travers l’édito de Boubacar Sanso Barry avec le titre « Sénégal : aux abois, Macky Sall verse dans la xénophobie » « Décidément, Macky Sall, le président sénégalais, ne reculera devant rien pour avoir son troisième mandat. Quitte à remettre en cause la légendaire tradition d’hospitalité du peuple de la Teranga. » lance Ledjely.com

« Devant les critiques acerbes contre la répression sanglante que son pouvoir a réservée aux manifestations ayant suivi la condamnation d’Ousmane Sonko, le 1er juin dernier, Macky Sall est dans la tourmente. Il se sent à l’étroit et se cherche désespérément une échappatoire. Et celle que lui et ses partisans s’efforcent de faire émerger, c’est d’accuser l’opposition d’avoir armé des « nervis » pour semer le chaos. Une ligne de défense indigne d’un Macky Sall qu’on croyait au-dessus d’un tel niveau de débat. Mais décidément, les politiques sous nos tropiques sont faits de la même étoffe. Tous sont prédisposés à décevoir. » assène Boubacar Sanso Barry

« Ainsi donc, après les manifestations, le président sénégalais a orchestré des rafles. Dans la foulée, on a pris des Guinéens, des Burkinabè, des Congolais, etc. dont certains ont été expulsés du pays. C’est donc pathétique comme manœuvre. Et surtout extrêmement vil de la part en particulier de Macky Sall. Après ça, que peut-on espérer de notre machin de la CEDEAO ? Pas grand-chose malheureusement ! » Conclut le journal en ligne.

Monenembo crie à l’union face à Macky Sall sur Le Point Afrique

Mais avant, l’intellectuel fait un point sur la condamnation d’Ousmane Sonko qui a provoqué les dernières émeutes au pays de la Teranga « Que voulez-vous, nous sommes en Afrique ! s’exclame Tierno Monenembo. Les éminents dirigeants qui sont les nôtres ne manqueront jamais de trouvailles juridiques pour noyer leurs opposants, tous porteurs de rage, bien entendu. »

« Dieu seul sait ce qui s’est réellement passé dans ce maudit salon de massage Sweat Beauty entre Ousmane Sonko et Adji Sarr. Mais les accusations contre les opposants africains sont si courantes et si répétitivement fallacieuses (cela va de la nationalité douteuse au trafic d’enfants !) qu’on a un mal fou à y croire. (Corruption de la jeunesse) ou pas, le très populaire président du Pastef aurait-il subi tous ces tracas s’il ne s’était pas porté candidat à la présidentielle de 2024 ? » S’interroge Monenembo, avant de lâcher qu´ « Il faut être diablement hypocrite pour l’affirmer. »

« Société civile, intellectuels, prêtres et marabouts du Sénégal, pour parler comme Senghor, (l’heure est grave) ! S’exclame-t-il sur Le Point d’Afrique. Sortez du bois, sauvez le Sénégal pendant qu’il est temps ! Gardez l’exception sénégalaise, ce modèle de démocratie, de tolérance ethnique et religieuse, de paix et de stabilité, d’autant qu’à la grâce politique est venue s’ajouter, ces vingt dernières années, une croissance économique exceptionnelle ! » Appelle Tierno Monenembo, l’écrivain guinéen.