À la Une de l’actualité, la reprise du procès des évènements du 28 septembre

Article : À la Une de l’actualité, la reprise du procès des évènements du 28 septembre
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10 juillet 2023

À la Une de l’actualité, la reprise du procès des évènements du 28 septembre

Le procès des massacres du 28 septembre 2009 a repris ce lundi 10 juillet. Ce, depuis le 29 mai, date à laquelle les avocats engagés dans les débats ont refusé de plaider pour exiger plus d3 conditions, puis le 21 juin, cette fois-ci à cause de la grève des gardes pénitentiaires.

Le procès est à nouveau engagé ce matin après des semaines d’interruption. En revanche, une reprise avec « un rebondissement spectaculaire dans le procès en cours sur les événements du 28 septembre 2009 ! » S’exclame Africaguinee.com. Car, « Le capitaine Marcel Guilavogui est de retour à la barre du tribunal criminel de Dixinn pour dire, selon lui la (vérité) rien que la (vérité) sur ce qui s’est passé le 28 septembre 2009. », poursuit le journal en ligne.

Des révélations de taille

« Après de longs débats entre les avocats des parties civiles et de la défense sur l’opportunité ou non de l’entendre de nouveau à ce stade du procès, le Juge Ibrahima Sory 2 Tounkara a ordonné la comparution de cet accusé. » Rapporte Africaguinee.com. « Et depuis, il multiplie les accusations contre le capitaine Moussa Dadis Camara, l’ex-président de la junte militaire du CNDD. Mais, c’est la première fois qu’il reconnaisse des allégations portées contre lui devant cette juridiction par certains accusés et des parties civiles. » Renchérit Guineematin.com.

« Marcel Guilavogui a reconnu avoir fait sortir de grenade à la clinique Ambroise, confirmant ainsi certaines accusations du commandant Toumba Diakité à son encontre. » Précise Guineematin.com qui rapporte les dires du capitaine « A la clinique Ambroise, j’ai fait sortir la grenade… Mais, ce n’était pas contre la clinique. Car, qui est fou pour faire exploser une grenade là où se trouvent des malades ? » s’interroge-t-il, avant d’ajouter « Il faut être rebelle. »

Les révélations de celui qui avait nié toute sa présence et sa participation aux événements du 28 septembre lors de sa première comparution devant le tribunal criminel de Dixinn (délocalisé à la Cour d’appel de Conakry) ne sont pourtant pas achevées pointe Guinee360.com « le capitaine Marcel est revenu… sur la garde appelée “parallèle” du capitaine Moussa Dadis Camara. Il a également donné les noms de certaines personnes considérées “responsables” de cette garde et qui auraient entretenu les recrues de Kaléah. »

« Il y avait dans cette garde Joseph Makambo (paix à son âme), il fut nommé chargé d’opérations du président de la République. Il y avait aussi M Gono Sangaré, intendant particulier du président Dadis, qui d’ailleurs avait aussi la charge de l’entretien de recrues de Kaleah et toute espèce et hommes secrets du président. Ce Gono Sangaré, a quitté le pays il y a plus de 13 ans. On a été arrêté au même moment qu’eux, ils ont eu la chance par un plan machiavélique d’être soutiré parmi nous pour être libérés. Il y a aussi M. Théodore qui était présent à Ouagadougou avec le Président, aussi le Commandant du Camp Koundara, le nommé Begré. Ce Monsieur était un homme barbare (paix à son âme) », témoigne Marcel Guilavogui.

Conséquence, l’abdication de l’avocat de Marcel Guilavogui

Résultat de telles révélations, le retrait de son avocat. « Me David Béavogui motivant cette décision par la volonté de son client de donner une version différente à celle qu’il avait déjà livrée. » Écrit Ledjely.com avant de citer ce dernier qui déclare « On ne peut pas être pour la thèse et l’antithèse. L’avocat, c’est la constance. Le client peut trébucher, le client peut tâtonner, mais il n’est pas permis à l’avocat de tâtonner. J’ai estimé que la version que mon client Marcel m’a donnée depuis que je suis arrivé dans ce dossier, le 28 septembre 2022, est contraire à ce qu’il entend dire à l’audience. Donc, en pareille situation, nous ne pouvons pas défendre le pour et le contre. J’ai décidé de prendre du recul et de me déporter », assène le désormais ex-avocat de Marcel Guilavogui.

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