À la Une de l’actualité, bâillonnement de la presse, les associations et syndicats répondent avec fermeté

C’est à la Une de tous les sites d’informations en lignes guinéens. Des journaux en ligne qu’on a accès qu’avec des applications VPN depuis mardi dernier, comme Africaguinee.com qui titre « Les organisations de presse annoncent des actions énergiques ». En effet, « boycott des activités du Gouvernement et des organes de la transition, journée sans presse, manifestations… Les organisations professionnelles et le syndicat de la presse de Guinée ont annoncé ce lundi des actions énergétiques pour faire barrage à la censure à laquelle les médias font face de la part des autorités. » poursuit Africaguinee.com

Mosaiqueguinee.com qui énumère ses mesures « Au nom des professionnels des médias, Ibrahima Sory Traoré, vice-président de l’Aguipel, a d’abord déclaré Ousmane Gaoual Diallo (ennemi de la presse). Aussi, pointe Mosaiqueguinee.com, il a annoncé le boycott à partir de ce jour de toutes les activités du gouvernement et les autres organes de la Transition jusqu’à la levée de toutes les restrictions. Une Journée sans presse le mardi 23 mai 2023 (de 5h à 00h) ; le Boycott de la Semaine Nationale des Métiers de l’information et de la Communication (SENAMIC). Et enfin, tout en projetant une marche de protestation le jeudi 1er juin 2023 sur toute l’étendue du territoire national. »

Les causes

Ses annonces qui sont issues d’une rencontre entre les organisations professionnelles et du syndicat de la presse, font suite à la perturbation de l’internet et aux menaces proférées contre la presse par le ministre porte-parole du gouvernement, Ousmane Gaoual Diallo, déclaré un peu plus haut comme ennemi de la presse.Perturbations et brouilles de sites d’informations en ligne dont il répondait le vendredi dans un article du Ledjely.com « Ce n’est pas l’ARPT qui gère la connexion internet en Guinée, mais plutôt la GUILAB (la Guinéenne de la large Bande). S’il y a une restriction des capacités, cela arrive. Sauf que dans notre pays, chacun y va de son commentaire. On aime lier tous les évènements et chacun y va de sa conjecture pour raconter ce qu’il veut. Nous savons parfaitement ce qu’il y a. Je vais vous dire simplement que si le gouvernement prend la décision de fermer internet (Facebook, WhatsApp), il le fermera et il en assumera les conséquences. »

Des explications contraires à celles de Guineenews.org, premier quotidien électronique guinéen. Guineenews pour sa part note que « des consignes auraient été données pour limiter, voire bloquer l’accès aux médias et réseaux sociaux les plus populaires en Guinée en raison de l’approche des dates fatidiques prédites par un féticheur de Siguiri, comme la chute du régime. Au plus haut sommet de l’Etat, on croit dur comme fer à deux choses : les féticheurs et la puissance des medias en ligne et des réseaux sociaux. Et pour cause : c’est un miliaire-féticheur, membre des Forces Spéciales qui avait fait irruption dans la chambre d’Alpha Condé un matin de 5 septembre 2021, avant de faire des selfies dans la voiture, montrant ses amulettes en pipe et son otage hagard. Selon nos informations, pointe Guineenews, les 28 jours prédits par le féticheur Mofa Sory expirant ce dimanche (21 mai 2023) et le soldat de petite taille (Général Sadiba Koulibaly) suspecté ayant été mis hors état de nuire, la censure pourrait être levée dans les prochains jours.