Janet Night-Club, la plus ancienne et la meilleure boîte de nuit de Télimélé

C’est du lundi au dimanche que la ville d’accueil fait la fête sans pour autant se gêner. Une ambiance à 100 à l’heure. Excursions dans les plages, tournois de football, rencontres entre jeunes pour un barbecue ou encore nuits dans les boîtes de nuit. Et pour bien se récréer, quoi de plus bon que de partir dans un lieu renommé. Communément appelé Janet, chers visiteurs, c’est la plus grande boîte de nuit de Télimélé, alors suivez-moi et faisons-y un tour.                                  

À l’origine, un hôtel

Elle a été construite aux années d’indépendances, par le premier président, sous le nom de l’hôtel de la ville. Ce, pour servir de résidence aux différents officiels qui allaient séjourner à Télimélé, et pour tout autre visiteur. Cet hôtel était en quelques sortes le visage de Télimélé pour tout officiel venu séjourner. Il était donc capital. Justement, cet ancien hôtel devenu boîte de nuit a gardé le même visage. DU LOURD, pour emprunter un peu l’accent du ghetto.

Abandonné après quelques temps, c’est en 2002 que l’hôtel s’est transformé en boîte de nuit sous les mains de l’ancien député uninominal Djan Bailo Diallo. Depuis, c’est un night-club. Il porte le nom d’une de ces filles vivant aux Etats-Unis, « Janet ». A en croire Eldjn Bah, patron actuel de la boîte, de 2002 à 2010, c’était l’une des meilleures boîtes de nuit de la Basse-Guinée.

Un renouvellement sans cesse

Installé sur une vue de belvédère de par sa position, Janet est dans le quartier de Missidé, juste en face du Petit Palais. Le lieu est un grand espace, en haut d’une petite colline qu’il faut aborder pour avoir accès aux merveilles de la boîte. Ce, malheureusement avec bienveillance, si vous êtes à pied. Non bitumée. Depuis 2018, la boîte est le rendez-vous à ne pas manquer de tous les fêtards. Cela est dû au changement extraordinaire qu’elle a connu, des fois sur des plans et des designs qui peuvent même rivaliser avec les boîtes de nuits des grandes villes comme Kindia ou Conakry.

En effet, de 2018 à date, la boîte a été renouvelée trois fois, dont le dernier cas date de juillet 2021. Mais qu’est-ce qui est dedans pour la venter ? Quel genre d’ambiance s’y trouve ? Quelle danse, quel look ? Partons avec ma récente sortie en boîte de nuit lors de mon dernier séjour dans ma ville d’accueil.

La nuit est magique à Janet

Passé longtemps sans sortir la nuit pour aller un peu imiter Jackson (comme beaucoup d’étudiants, d’ailleurs, ceux d’ISIC en particulier, les pauvres). Et là, je profite plutôt bien de ce séjour à Télimélé. Dès mon deuxième jour, un mercredi, je me veux le nouveaux maitre de la ville. À minuit, un ami dénommé Lefa vient me prendre et nous montons au night-club. Première impression, dès la rentrée, je peux prendre une photo devant un panneau publicitaire de et pour Janet. Bah, c’est inédit dans ma natale ! Abasourdis, je dis à mon ami qu’il y a eu un bon changement et lui me réponds « allons-y, Toun ». Moi qui croyais que c’était le seul changement depuis ma dernière visite dans cette boîte… C’était une ignorance.

Après le couloir d’entrée, pressé de voir le nouveau Janet, je pousse la porte d’un coup de ma main droite. Du regard, je parcours avec une observation avisée la salle en quelques minutes. Dedans, tout est rénové. La piste est grande, elle est entourée des salons auxquels je me méfie, au risque de consommer plus d’un jus. Vu que tous les yeux seront rivés vers ta personne. Là, je vois des petites chaises aux bords du comptoir. Je me sauve rapidement pour m’asseoir sur l’une des chaises. Assis, je contemple cette boîte de nuit comme un nouvel aventurier à Paris.

Un bon design

Le mur peint par des designs, des climatiseurs qui donnent à fond et une animation, je vous assure, chic. Ce, avec le dernier appareil d’animation Platine, accompagné du logiciel Serato avec quoi le DJ fait sa loi. Difficile qu’un jeune dépassé par la joie ne te balaye avec ta chaise sur une musique de 6ix9ine. Après 15 minutes entre observations et des regards sur les filles en mini-short. Ooow, toutes belles comme on en a. Je me retourne vers la gérante pour demander : « vous avez quoi, à prendre, ici ? »

Pressée, elle me croit nanti, et elle répond « y’a Djak Daniel, Ciney, Gordon et je ne sais quoi ». Je l’interrompe pour ne pas continuer et demande un Sagiko, quoique ce soient 15 milles francs. C’est quand même incroyable ! Allez, je vous invite à la piste, faites connaissances aux mecs habillés comme des chasseurs de Jeans, tellement qu’ils détestent la sape française. Pour ma part, le parfum d’une fille me fait tourner la tête, donc je m’en occupe avant que son petit-ami ne revienne d’où il est parti. Souhaitez-moi bonne chance. En attendant que le DJ fasse le titre Midho hidouma de Mousto Camara, ou Guidho An de Tati Tati.

Pour toutes ces personnes qui se moquent de ma Télimélé, ceci est un exemple après l’institut. Et le prochain billet, vous en aurez un autre, notamment sur la beauté de la ville d’accueil. Alors, à bientôt !

Auteur : Diarouga Aziz Balde