Benzema, plus qu’un ballon d’or, une leçon

Hier se tenait la 66e édition du ballon d’or délivré par le magazine France Football pour récompenser le meilleur joueur du monde de l’année. Sans surprise, Karim Benzema, le Français évoluant au Real Madrid est sacré ballon d’or le plus incontesté depuis 2006. Si tout le monde loue l’année parfaite du joueur due aux performances individuelles et collectives de cette année, en fixant nos projecteurs sur ce trophée et le discours de Benzema d’hier, ceci est une véritable leçon de vie.

L’âge un élément évocateur dans ce Ballon d’or

Depuis la création de ce prix, Karim est le joueur le plus âgé à l’avoir emporté, 34 ans. À la question de Didier Drogba sur l’âge de Benzema, comment se sent-il en l’emportant ? Le Français répond sans détours ce n’est pas une question d’âge. Ce qui est une évidence, car, il est âgé, mais a toujours rêvé comme tous les joueurs d’ailleurs de gagner le ballon d’or. Mieux, il l’a fait hier devant ses deux idoles Zidane, qui l’a tendu ce prix et Ronaldo le Brésilien qui l’ont tous remporté.

Ceci est une leçon de vie pour dire que peu importe les situations, vous pouvez intégrer ou évoluer dans maints domaines, mais battez-vous pour votre passion, c’est-à-dire ce que vous aimez. Car, au final, vous serez à force de travailler dur récompensé un jour, cela peut arriver pour les chanceux courant leur vie ou pour d’autres, ça sera à leur famille d’en tirer la récompense et toutes les reconnaissances. Ex. beaucoup d’artistes n’ont été connus qu’après leur décès. Personnellement, je n’ai connu la grandeur de Mory Kanté qu’après sa mort.

Pour finir avec l’âge, Benzema montre à travers ces performances de cette année que l’âge n’est ni un facteur de sagesse, ni de richesse, encore moins un handicap. Peu importe l’âge qu’on a, on peut délivrer les meilleures performances, le seul secret reste l’amour de ce qu’on fait et les sacrifices qu’on est prêt à donner pour atteindre notre but. Pour les personnes qui se cachent derrière leur âge pour dire ne plus pouvoir étudier, ceci n’est plus une excuse. D’ailleurs, l’année passée dans un de ses écrits conseil adressé à ses followers, Alimou Sow avait longuement abordé ce sujet à travers sa belle plume et ses mots justes, je ne peux dire plus.

Le succès est de rester soi-même

S’il est le ballon de 2022, il est longtemps resté sous l’ombre d’un autre joueur. Karim Benzema est depuis l’arrivée de CR7 à la Maison Blanche le principal décisif de ce dernier, presque dans toutes ces performances. Pourtant, s’il faut parler du positionnement des deux joueurs, s’ils sont tous attaquants, Benzema reste le point, c’est-à-dire le principal buteur. Son numéro 9 en est une parfaite illustration. Mais entre les deux, c’est bien le Français qui servait l’autre, ce qui peut peut-être s’expliquer par le statut du Portugais.

Mais, loin de tout, Benzema est dans sa peau, c’est sa nature de servir les autres, comme les trois premiers du Ballon d’or 2022, Benzema, Mané et Kévin Debruyne. Ils ont tous un point commun, leur objectif premier dans un match est de faire gagner l’équipe d’abord. Les statistiques individuelles viendront après, c’est le rayonnement de l’équipe qui reste le premier but.

Plus que sur un terrain de foot, ce principe reste le fer de lance de la réussite de toute activité d’une personne, qu’elle soit physique (individu) ou morale (entreprise, association, parti politique, ONG…). Ce principe doit être gravé plus que tout dans l’esprit de toute personne, de surcroit un Guinéen. On en a besoin, nous, que cela soit dans nos familles, dans l’espace médiatique, politique…

Le succès de l’autre ne peut empêcher le sien. Il l’a d’ailleurs dit, c’est le ballon d’or du peuple.